Humanisme numérique - mutations sociétales
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On October 28, 2016, at the international symposium "Digital Humanism: Values and Models for Tomorrow?", a roundtable was devoted to societal changes and economic models.

 

«Gouvernance de l’Internet: stratégies et politiques numériques en Europe»

Richard DELMAS (Belgique)
Président de Semantis asbl. Ancien fonctionnaire du Conseil de l’Europe et de la Commission Européenne, ex-Chef du Bureau du Comité consultatif des gouvernements de l’ICANN, organisme en charge de la gouvernance de l’Internet au plan international.
«Régulation de l’économie numérique»

Fabrice ROCHELANDET (France)
Professeur des universités en Sciences de l’information et de la communication, université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
«Numérique et nouveaux rapports sociaux dans le monde du travail: plateformisation et digital labour»

Antonio CASILLI (France)
Maitre de conférences en humanités numériques, Telecom ParisTech. Chercheur, Centre Edgar-Morin de L’École des hautes études en sciences sociales.
«Politiques des données ou données sans politique ?»

Dominique BOULLIER (Suisse)
Sociologue, Linguiste. Directeur du Social Media Lab, École polytechnique fédérale, Lausanne.
«Humanisme sous tension numérique»

Michel WIEVIORKA (France)
Sociologue et Président de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Directeur d’études, École des hautes études en sciences sociales.
Discutants :
Didier CARRÉ, Vice-Président Cecua (European Confederation of Associations of Information Technology Users)/G9+ (France).
Anne-Marie LAULAN, Professeur émérite de sociologie, université Bordeaux-Montaigne. Chargée de mission à l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (France).
Rosental ALVES, Professeur en communication, Université du Texas à Austin (États-Unis). Knight Chair en journalisme et Chaire UNESCO en communication (États-Unis).
Didier VAN DER MEEREN, Directeur Le Monde des Possibles (Belgique).

 

Digital technology is now a part of our work and personal lives, regardless of age, and serves multiple functions involving education, entertainment, business management, online administration and current affairs.

We call this time, which many consider historic, the “Digital Revolution”. The ubiquitous and malleable nature of digital technology is causing a radical shift in our perception of reality and complex thought processes, including the most advanced science. Digital technology is also fostering new relationships between people, especially with the emergence of social networks. As such, we are witnessing the emergence of an online civilian community in recent years — a new "third State" that asserts political rights by disrupting the historical balance on a national or global scale.

This digital society raises serious questions regarding ethics and common values. What position is there for the individual, his/her personal data, native language or inner life against collective intelligence and software formatting; what is the new “social contract” against the power of algorithms?

In reality, we are facing a major challenge in defining new forms of democracy for societies that are undergoing profound change.

The “society” session of the conference will address these issues with contrasting approaches that reflect different viewpoints. The mutliplayer aspect of the digital society has many advantages, but also creates one constraint: accepting rules aimed at diversity and varying approaches. We have taken up the gauntlet with you.

On appelle ce moment que beaucoup considèrent comme historique la « Révolution Numérique ». En effet, l'ubiquité et la plasticité des technologies numériques induisent une mutation radicale dans notre perception du réel et dans l'appréhension des processus complexes de la pensée, y compris pour la science la plus avancée. De plus, le numérique suscite de nouveaux rapports entre citoyen, en particulier avec l'émergence des réseaux sociaux. Ainsi, on assiste depuis plusieurs années à l'émergence d'une société civile de l'internet, nouveau « Tiers état » qui revendique des droits politiques de nature à bouleverser les équilibres historiques, à l’échelle d'une nation ou du monde globalisé. Ainsi, la société du numérique pose des interrogations fortes en terme d'éthique et de valeurs communes. Quelle place pour le citoyen, ses données personnelles, sa langue native, l'intériorité de la personne face à l'intelligence collective et au formatage des logiciels, quel nouveau « contrat social » face à la puissance des algorithmes ? En réalité nous sommes face à un défi majeur, celui de définir les formes nouvelles de la démocratie pour nos sociétés en profonde mutation. La session « société » de la conférence abordera ces thèmes selon des approches contrastées reflétant différents points de vue. La société multi-acteurs du numérique recèle bien des atouts mais elle impose aussi une contrainte : celle d'accepter les règles de la diversité et du pluralisme des approches. Nous avons décidé de relever le défi avec vous.