© Creative Commons CC0/ Pixabay

La FDA autorise la commercialisation du « Abilify MyCite », le premier médicament contenant un micro capteur.

Partagez !

La Food and Drugs Administration a approuvé la commercialisation du premier médicament contenant un micro capteur. La molecule basique « Abilify » (aripiprazole), approuvé en 2002, est un médicament indiqué pour le traitement de la schizophrenie, les troubles bipolaires, la dépression et les épisodes maniaques modérés à sévères, dont « Abilify MyCite » est la version 2.0. Le laboratoire japonais Otzuka Pharmaceutical est en charge de la fabrication de l’antipsychotique, et l’entreprise californienne Proteus Digital Health le transforme en médicament connecté. Le « Abilify MyCite » est un antipsychotique incorporant un microcapteur de la taille d’un grain de sable fait de cuivre, de silicone et de magnésium , qui fonctionne comme une batterie. En rentrant en contact avec les sucs gastriques, il envoit un signal à un patch collé la cage thoracique du patient. Le patch transmet par bluetooth les informations (la date et l’heure de la prise du médicament) à une application sur le smartphone du patient. Il peut envoyer ces données jusqu’à cinq personnes, choisis parmi ses proches et son médecin. Ce médicament sera proposé à partir de l’an prochain. D’après les experts la non-conformité dans la prise des médicaments coûte environ cent milliards de dollars par an, car les patients deviennent plus malades et par conséquent ont besoin de traitements additionnels. Le docteur William Shrank, médecin en chef de la Division du Plan de Santé à l’Université de Pittsburgh Medical Center, reconnaît le potentiel de la nouvelle technologie des microcapteurs pour améliorer le suivi des patients, une aide au respect des prescriptions médicales, en somme un outil pour améliorer la santé publique. Néanmoins il existe des mises en garde sur son usage inapproprié. Le psychiatre docteur Peter Kramer, craint que cette pilule puisse être utilisée comme un « outil coercitif ». D’autres médicaments avec capteurs attendent leur approbation ou leur développement, comme le moniteur des signes vitaux, une technologie qui peut aider les professionnels de la santé à faire un diagnostique « avant » et plus facilement. Les avocats du privé sont aussi concernés, car les assurances et les autorités du gouvernement peuvent nuire à la libre prise de décision du patient. Cette technologie est très nouvelle et les hackers peuvent aussi avoir accès aux informations personnelles du patient.

FDA, LE POINT, THE NEW YORK TIMES »